njowir boniface wiydorven - pem2

Rassurez-vous : je ne fais acte d’aucune candidature. Non plus, je n’écris à aucune hiérarchie compétente, pour lui suggérer, en ma faveur, quelque promotion juteuse, dans cet univers mafieux de notre football où l’on parle plus d’élections, de tricheries,d’argent et de tribus que du ballon rond et des matchs à disputer.

Mais, face à la situation que nous connaissons actuellement et que nous déplorons tous avec une sincérité patriotique fort compréhensible, je suis tout à fait sérieux quand je supplie qui de droit de me confier le football camerounais, tout le football camerounais, dans tout ce qu’il compte de sphères dirigeantes et équipes d’encadrement. C’est tout simple : je serai, à la fois, le ministre de tutelle, le président de la FECAFOOT, l’entraîneur national et ses adjoints, le capitaine et, enfin, le président de toutes les commissions périphériques.

 

Sans doute en riez- vous sous cape, parce que vous vous dites que je suis bien naïf et que je ne sais pas de quoi je parle. Je vous rétorque que c’est plutôt vous qui êtes naïfs et qui passablement flagorneurs et hypocrites, refusez de regarder la réalité en face. En effet, pensez-vous, sincèrement, que ces « dignités » que je viens de citer se tuent tellement à la tâche qu’aucune personne seule ne pourrait les remplacer à la fois ? Je connais votre vraie réponse. Mais, pour nous fixer un peu, passons en revue, si vous voulez bien, les services que les uns et les autres rendent effectivement à notre football actuel.

 

Le ministre d’abord. Pour parler sans ambages, j’ai la fâcheuse impression que les différents ministres qui se sont succédé à « Jeunesse et Sports » n’ont jamais compris que le football, même si les Camerounais en ont fait, à tort ou à raison, leur sport-roi, n’est qu’une discipline sportive, au même titre que le volley-ball, la boxe ou l’athlétisme. Pour cela, ils s’inventent des rôles que personne ne leur demande de jouer. Ainsi, alors que tous ces ministres donneraient leur langue au chat, si l’on leur demandait de préciser les sautoirs où la super championne Mbango s’entraîne, ils ont tous, en revanche assisté aux entraînements des Lions, à Clairefontaine (France). Ils sont de toutes les « CAN ». L’espace d’un match, ils proposent des systèmes de jeu et deviennent comptables matières billeteurs, pour distribuer des primes…Au niveau des présidents de la FECAFOOT, la tâche semble encore plus légère. D’ailleurs, c’est en voyant la dolce vita que mènent ces seigneurs que j’ai conçu l’idée de contacter Ebogo Junior, afin qu’il me compose un tube dans son style : « Le football n’est rien ». En tout cas, au Cameroun, la preuve est rapportée doublement : le football est une activité secondaire dont on s’occupe, après qu’on a terminé son vrai boulot ; ensuite, pour diriger le football au plus au plus haut niveau, on n’a pas besoin de l’avoir pratiqué dans sa jeunesse…S’agissant de l’entraîneur national, je ne dis rien, tant l’expérience que vit le football camerounais en ce moment est douloureuse. Enfin, en ce qui concerne le rôle d’un capitaine, je prie les dieux  de ne pas rendre complètement fous ceux qu’ils veulent perdre…Au vu de tout ça, je vous en prie, confiez-moi le foot. Même si, sous mon règne, le Gabon venait à battre les Lions, comme le Togo l’a fait l’autre jour, personne  ne pourrait, raisonnablement, me reprocher de faire pire que ceux qui sont, en ce moment, censés s’occuper de notre football.
Aujourd'hui sont déjà 1 visiteurs (2 hits) Ici!
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement